Colloque - Sexualités des mineurs en institutions

Organisé par Contre les Violences sur Mineurs et Colosse aux pieds d'argile
Téléchargez le flyer - Téléchargez le programme complet
Roméo, Juliette et le Grand méchant Loup
La loi – dont l’une des missions est de fixer des seuils, des limites et des conditions – a déterminé un âge dit de « majorité sexuelle », trop souvent confondu avec celui du consentement (qui n’existe pas) ou celui du discernement (qui n’existe pas non plus), ou encore celui du consentement à une relation incestueuse (qui, lui, existe) : il peut apparaître utile de clarifier sereinement ces différentes notions, et de rappeler qu’un droit (par exemple d’avoir des relations sexuelles quand on est mineur) doit être respecté (s’il existe), et doit surtout pouvoir librement s’exercer (sans l’autorisation des parents, du juge, du directeur, de son adjoint et de la psychologue).
Le droit est une discipline littéraire qui attache une grande importance aux mots et à leur signification précise (il se garde des mots-tiroirs et n’a pas vocation à utiliser ceux qu’affectionnent les sciences humaines) : on en profitera donc pour repréciser, en passant, et redéfinir, tant qu’on y est, le vocabulaire en la matière, de l’attouchement (qui n’existe pas non plus, décidément) au détournement de mineur (qui n’existe plus), en passant par l’abus sexuel (qui est un abus de langage) et la pédophilie (qui n’apparaît pas dans le code pénal).
Les lois sur ces sensibles sujets s’enchaînent depuis quelques années, portées par des politiques qui ne les comprennent pas toujours, votées par des parlementaires qui s’en félicitent, même si elles n’apportent pas grand-chose.
Elles viennent confirmer – c’est toujours ça – ce qu’en 1748 écrivait déjà Montesquieu dans son De l’esprit des lois : les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires (il ajoutait qu’elles ne doivent point être subtiles, puisqu’elles sont faites pour des gens de médiocre entendement).
Et puis la presse arrive, raconte n’importe quoi, et tout le monde la croit ...